8.30.2006

Casi

1h du mat… un cadran vient de sonner. Tranquillement, on voit quelques têtes jaillir du fin fonds des nombreuses momies qui nous entourent… il faut le dire, c’était frisquet en plein jour, mais en plein milieu de la nuit, ça tend vers le très très froid… les gens essayent tant bien que mal de remettre la main sur leurs équipements, les manteaux et surtout les frontales mais l’heure tardive ou très matinale (voyez le comme vous voulez) doublée de l’altitude font que l’on fonctionne un peu comme des zombies. Bien que je pensais être la seule à avoir mal dormi, au déjeuner je m’aperçois rapidement que tout le monde à plus ou moins réussi à fermer les yeux, presque tous ont des bons mal de tête et on est quelques uns à se demander dans quoi on peut bien s’être embarqué…

Vous vous souvenez du Huyna Potosi, le glacier qu’on voyait sur les photos de mon dernier envoi? Et bien, une copine et moi, après une soirée bien arrosée, on a décidé de tenter l’ascension, et nous y voilà… En fait, pour vous mettre dans le bain, le Huyna Potosi est le deuxième plus haut pic de la Bolivie avec ses 6088m…

Après une petite balade de 2h qui nous a permis de partir du refuge (4700m) au camp de base (5100m), on a passe l’après midi à chercher notre air, à admirer le paysage, et à se gaver de feuilles de coca pour essayer de faire passer les différents inconvénients que nous causent l’altitude.

Donc, nous y revoilà, en train de se battre contre nos coques en plastiques qui semblent avoir rétrécies de 2 points (complètement congelées). Dehors le froid n’est pas si dérangeant, le vent est tombé et le ciel est complètement dégagé. Je ne sais pas si ici aussi c’est la période des perséides mais il y avait vraiment vraiment beaucoup d’étoiles filantes… MAGNIFIQUE!!! Apres un dernier petit arrêt pour enfiler nos crampons et s’encorder (Marie-Anne, Agusto notre guide et moi), on commence l’ascension. C’est quelque chose de se retrouver à escalader un glacier en plein milieu de la nuit, à la lumière de nos frontales… Je ne crois pas m’être déjà sentie aussi minuscule… la lune réussissait à peine à éclairer le glacier, mais sa lumière suffisait à nous rappeler l’immensité de la montagne.

On a bien grimpé un bon 2h avant de se rende à l’évidence qu’on ne pourrait sûrement pas atteindre le sommet. Bien que notre forme physique ne nous créait pas trop de problèmes, l’altitude n’a par contre pas pardonné. Et s’il y a quelque chose contre quoi on ne peut pas grand chose, c’est bien ça. Ca arrive à n’importe qui et on ne sait jamais si d’une fois a l’autre ça ne nous prendra pas, cette fois c’est Marie-Anne qui a eu les problèmes, on était monté a deux, on allait retourner a deux… Pas de sommet pour nous cette fois ci, mais bon, ce n’est que pour la prochaine fois!

Ce qui nous a pas empêché, par contre, d’aller s’écraser au refuge d’en bas, au gros soleil, avec un café fumant (très rare pour cette altitude) pour observer les autres redescendre tranquillement le glacier!!!!








1 Comments:

Blogger Geneviève said...

GÉNIAL! Le récit , les photos, l'aventure! Ici sur le plancher des vaches, dans mon train-train québécois, c'est refraîchissant (!) de te lire!
Je pense à toi!
Bonne suite de voyage!
Bisoux
Genxxx

10:53 a.m.

 

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